Centre pour la Démocratie, le Développement et la Culture en Afrique
Sud Quotidien, Mercredi 31 Octobre 2012
Quatre mois après les législatives au Sénégal, Gorée Institute et le Réseau sénégalais des observateurs citoyens (Resocit) ont présenté les rapports de leurs travaux sur les processus électoraux de 2012. C’était hier, mardi 30 octobre à l’occasion de «l’atelier de capitalisation des activités menées à travers Resocit durant la présidentielle et les législatives 2012 au Sénégal», dans les locaux de Gorée Institute.
Les organisations de la société civile sénégalaise, sous le label «Resocit», le Réseau sénégalais des observateurs citoyens ont capitalisé les activités menées lors des élections présidentielles et législatives de 2012 au Sénégal en présence du chef de la délégation de l’Union européenne. C’est à l’occasion de «l’atelier de capitalisation des activité menées à travers le Resocit durant le processus électoral 2012 au Sénégal » tenu hier, mardi 30 octobre à Gorée Institute.
Au cours de cet atelier, le directeur de Gorée Institute, Doudou Dia est revenu sur l’implication de la société civile dans le processus électoral. «Nous venons de terminer le processus électoral, notamment les élections présidentielle et législatives, nous avons jugé après quatre mois d’organiser l’atelier de capitalisation en terme d’expérience de l’implication des organisations de la société civile Sénégalaise dans le processus électoral». Selon lui, c’est la première fois qu’une très large coalition d’organisations de la société civile «a pu ensemble harmoniser une initiative pour parler de la même voix et contribuer positivement à ce processus».
Concernant les rapports, trois ont été présentés en 60 pages. Il s’agit d’un rapport sur le monitoring des media, un autre sur le monitoring des violences et enfin le dernier sur l’observation des élections et des recommandations. Le directeur de Gorée Institute rappelle par ailleurs que la période pré-électorale était émaillée de violence dans l’aspect culturel et l’aspect institutionnel. Avant d’ajouter qu’il y a un énorme travail de plaidoyer à faire «qui vise à travailler à la réforme des institutions notamment au niveau de leur stabilité et du Code électoral».
Pour sa part, Mme Dellicour, chef de la délégation de l’Union européenne, a magnifié l’énergie mobilisée lors des élections législatives et présidentielle, pour la consolidation de la démocratie au Sénégal. Mme Dellicour a précisé avoir poursuivi le travail avec le comité de veille concernant l’audit du fichier électoral qui était suivi par un comité composé des principaux partis politiques et de la société civile du Sénégal.
Quant à Abdou Aziz Kane, qui a présenté le rapport final de 60 pages, a souligné que le Resocit a pour but de «mettre en cohérence et de coordonner les interventions des sociétés civiles quant à l’organisation du processus électoral». Il a affirmé lors de la présentation du rapport que le monitoring des violences et celui des media conçus par le réseau «ont joué un rôle important dans le traitement équitable de l’information concernant les différents candidats».
Il a ajouté par ailleurs que le Resocit et les bailleurs ont apporté leur contribution pour que les élections puissent se dérouler dans un climat apaisé et dans la transparence, mais également dans l’objectivité. L’observation a concerné les différents acteurs du processus électoral «pour que toutes les normes qui répondent au standard national et international puissent être respectés et que toutes les parties prenantes du processus électoral puissent apporter leur pierre à l’édifice pour que les élections puissent se dérouler dans de bonnes conditions afin que les résultats soient acceptés par toutes ses parties prenantes».
Aissatou DOUCOURE