Copie de Les défis de la sécurité humaine dans l’espace CEDEAO

La sécurité humaine dans l’espace CEDEAO est une problématique qui préoccupe la majeure partie des pays de l’Afrique de l’Ouest.

C’est pour initier un mécanisme fiable de prévention des conflits que le Gorée Institut a mis en place un système de monitoring à travers lequel des moniteurs sont déployés pour collecter des données sur la base des 104 indicateurs regroupés à l’image du cadre de prévention des conflits de la CEDEAO (CPCC).

La pertinence de ces indicateurs a été entre autres l’objet de la deuxième journée de formation des moniteurs sur l’instabilité institutionnelle et la sécurité humaine qui s’est appesantie sur les voies de la consolidation de la stabilité institutionnelle et de la sécurité humaine.

Cette activité de trois jours sur l’île de Gorée qui a été entamé le 6 juin dernier s’inscrit dans le cadre du programme « Alliance des Initiatives Africaines pour la Paix et la stabilité en Afrique de l’Ouest » de l’institut et tient suite à une formation qui a été faite l’année dernière des moniteurs de six pays de l’Afrique de l’Ouest que sont la Guinée, Guinée Bissau, Côte d’Ivoire, Togo et le Sénégal. Sur la base de ces informations, 360 personnes ont été interviewées à la base d’un questionnaire regroupant 14 thématiques à savoir la gouvernance des ressources naturelles, les initiatives transfrontalières, l’implication des médias, la participation des femmes dans la prévention des conflits, entre autres. Ces données avaient été remontées, puis analysées, traitées et publiées pour l’obtention d’un rapport périodique sur la stabilité institutionnelle et la sécurité humaine.

Cette deuxième journée a donc été l’opportunité pour l’institut de présenter le premier rapport d’analyse qui met le Sénégal en première position en termes de stabilité institutionnelle et sécurité humaine suivi de la Côte d’Ivoire puis du Togo.

  Cet atelier a été l’occasion de renforcer la capacité des moniteurs déjà formés et d’initier ceux de 3 nouveaux pays que sont le Bénin, le Burkina et le Niger afin de permettre à l’ensemble des moniteurs d’acquérir le même niveau de compréhension et de connaissance des enjeux et attentes. Il permettra également un partage d’expérience entre les moniteurs pour un renforcement accru de la synergie entre les différents pays, ce qui d’emblée contribuera à une collecte plus efficace de données pour le renforcement du mécanisme de monitoring en vue de la deuxième phase de l’initiative.

Mme Wore Ndiaye, Coordinatrice du programme “Femme, Paix et Sécurité en Afrique de l’Ouest : African Women in Action (AWA)”