Centre pour la Démocratie, le Développement et la Culture en Afrique
L’atelier sous régional de formation sur la responsabilité des médias et des professionnels de l’information dans la prévention des conflits en Afrique de l’Ouest s’est ouvert ce matin à l’Institut de Gorée. Pendant 3 jours, une trentaine de professionnels de l’information et de la communication, en provenance de neuf (09) pays de la sous-région : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo vont plancher sur les causes et les moyens de résolution des conflits en Afrique.
Au menu de cette première journée de formation assurée par le Professeur Moustapha Gaye du Cesti, la définition des concepts et une meilleure connaissance de la typologie des conflits. De l’importance de comprendre les causes d’un conflit en faisant la différence entre les causes profondes, latentes et apparentes. Selon le professeur Gaye « On ne peut pas maitriser un conflit dont on ignore les causes réelles ». Les difficultés rencontrées par les journalistes sont à chercher dans l’accès aux acteurs du conflit, d’où le risque de manipulation et d’instrumentalisation.
Il est donc primordial pour les hommes et femmes de média de comprendre les enjeux et les sous-bassement qui sous-tendent un conflit. Il s’agit donc de s’approprier les règles de base pour la couverture médiatique du terrorisme. Mais aussi de faire prendre conscience de l’impact du traitement de l’information dans la prévention, le déroulement et la résolution des conflits.
L’utilisation des médias a aussi été évoquée, dans le cas d’enlèvement de journalistes pour donner de l’ampleur à une cause, comme c’est le cas souvent avec certaines organisations terroristes. Il est donc primordial pour le journaliste de prendre conscience que sa plume, sa parole ou son image peut participer à la prévention, à la résolution ou à la consolidation de la paix.