Déclaration 2PFJ : constats sur les élections municipales et régionales en Côte d’Ivoire

Les élections municipales et régionales ont eu lieu le samedi 13 octobre 2018 en Côte d’Ivoire. L’appui méthodologique et technique fourni par lInstitut Goe a permis à la Plateforme panafricaine des femmes et des jeunes pour la paix, la démocratie et la gouvernance (2PFJ) de recevoir en temps réels plusieurs données électorales permettant d’apprécier la qualiet la performance des opérations de vote au fil du scrutin. En effet, sur la base de l’observation faite depuis le début du processus électoral, la 2PFJ qui a installé son Quartier Général à l’Espace Latrille Events du 12 au 14 octobre 2018, a fait les constats suivants à travers une Déclaration faite le 14 octobre 2018.

Pour ce qui s’agit de l’observation menée le Jour du scrutin dans 16 gions :

 

 – Seulement 10% des bureaux de vote observés ont ouvert à 8h00 et 48% des bureaux observés ont ouvert audelà de 8H30.

– Le retard est au matériel électoral qui était incomplet (dans 89% des cas), absence d’un membre du BV (dans 90,7% des cas), des problèmes de sécurité (dans 91% des cas) et le retard dans la mise en place (dans 89% des cas).

-Dun point de vue global, les procédures étaient respectées (vérification de l’urne vide au départ, secret du vote assuré, bulletin de vote, etc.), les forces de l’ordre présentes dans la presque totalité des bureaux de vote couverts

-Une bonne représentation des femmes dans l’organisation du scrutin (3 femmes dans

14% des bureaux de vote couverts, 2 femmes membres de bureaux de vote dans 27%

des bureaux de vote couverts)

-Dans une très grande proportion, des difficultés au démarrage et des retards ont été notés et imputables à une mauvaise interptation de l’absence du sticker dans le matériel électoral.

 

Dans le courant de la journée, il a été noté :

 

–  Les procédures d’organisation dans 98% des bureaux de vote visités sont respeces

-Le mariel électoral était complet dans 71% des bureaux de vote

-Les membres de bureaux de vote psents dans 98% des bureaux de vote

-Les forces de l’ordre présentes dans 96% des bureaux de vote

-Des délégués de candidats présents dans 96% des bureaux de vote

– Le secret du vote garanti dans 90% des bureaux de vote couverts

-Dans une proportion de 78%, les bureaux de vote couverts sont jugés accessibles et une assistance a été disponible à l’endroit des personnes à mobilité réduite ou présentant un handicap

 

Pour ce qui s’agit de la cture des bureaux de vote :

 

-La moitié des bureaux de vote a fermé à 18h00 comme prévu par la loi. Un peu moins de la moitié des bureaux de vote a fermé aude de 18h00. En effet, un communiqué de la Commission Electorale Indépendante (CEI) a prorogé l’heure de cture des opérations jusqu’à 20h, ce que peut expliquer cette fermeture tardive constatée

-Dans 98% des bureaux de vote couverts, nos observateurs jugent que les membres du

bureau sacquittent de leurs tâches avec professionnalisme

-Dans 82% des bureaux de vote couverts, tous les électeurs faisant la queue au moment de la cture ont pu voter

-Des désaccords ont été relevés dans 10% des bureaux de vote

-Des actes d’intimidation et de violence notés dans 5% des bureaux de vote

-Un climat apaisé dans 93% des bureaux de vote

-Les opérations de dépouillement se sont déroulées à 97% dans des conditions normales même si dans 16% des bureaux de vote, il a é souhaité le décompte à nouveau

-Dans 95% des bureaux de vote, les délégués de candidats ont reçu le prosverbal

-Dans 52% des bureaux de vote observés, les observateurs ont consta les résultats affichés devant le bureau de vote

-Selon l’opinion des observateurs, dans une proportion de 92% les agents électoraux

maitrisent les opérations de vote

 

Le déploiement des 70 moniteurs de la violence dans les localités de GrandBassam, Aboisso, Korhogo, Lakota, Divo, Agboville, Daloa, Duekoué, Tanda, Bouaké, Yopougon, SanPedro, Plateau, Abobo, Guiglo, Bouna, du 03 au 10 octobre 2018 nous permet de faire les constats ci-dessous :

 

-Durant la période couverte par ce rapport douze (12) alertes d’incidents de violence ont été notées par les moniteurs déployés sur le terrain. En effet, ces incidents ont en majorité eu lieu pendant la campagne électorale

-Au cours de cette période plusieurs types de violences ont é enregistrés principalement liés à la campagne électorale: destruction de matériel de campagne (5 cas), agression physique/torture physique (4 cas), agression morale, intimidation, affrontement de groupe de personnes, destruction de propriété, vol.

–  Concernant les auteurs et les victimes, les rapports d’incidents montrent que ce sont les militants de partis politiques qui sont essentiellement les auteurs (75% des cas) et également les victimes (67% des cas).

-En termes de conséquences les moniteurs ont noté des cas de personnes blessées (50% des cas) avec 25 personnes blessées. La campagne électorale a éégalement perturbée par ces incidents de violence

-Au cours de cette période, sur les 48 données remontées par les moniteurs en ce qui concerne le climat de la tension 23 font cas d’aucune tension, 21 cas de climat de tension faible, 2 cas de tension moyenne et 2 cas de tension haute.

 

Le jour du scrutin, de ce monitoring de la violence électorale il faut profondément déplorer les pertes en vies humaines mais également de la violence notée à Lakota, Katiola, San Pedro, Plateau, Guiglo. Toutes ces violences ont été le fait de militants politiques car ayant éauteurs et victimes pour la plupart.

Enfin, il convient de rappeler que le dispositif mis en place dans la Structure de veille a permis de répertorier 88 alertes de tous ordres et de toute nature les au matériel électoral, aux comportement des électeurs, aux failles dans l’organisation du scrutin, de manière spécifique à la question du sticker, aux velléités de déstabilisation à dessein du scrutin par les militants, à l’entorse quant au secret du vote, etc.

Il est à noter les difficultés rencontrées par les observateurs de la Plateforme, les à la situation de tension dans certains lieux de vote (problème de sécurité), les empêchant ainsi de pouvoir observer dans des conditions optimales.