Projet Pour des agendas féminISTES, paix et sécurité : à Gorée, le consortium fait le bilan et définit les perspectives

Dans la poursuite des objectifs du Projet « Pour des agendas féministes, paix et sécurité Africaines de l’ouest et du Sahel solidaires pour la paix », les membres du consortium se réunissent à Gorée du 10 au 14 mars 2024 dans l’optique d’évaluer la mise en œuvre du programme de 2023 à 2024, avant de définir les perspectives pour l’année 2025.

Cette activité qui a démarré ce lundi et à laquelle prennent part huit (8) représentants du consortium a pour objectif de faire le bilan des activités menées et des résultats atteints depuis le démarrage du projet en avril 2023. Pendant une semaine, ces derniers identifieront les facteurs de réussite et les éléments bloquants dans l’atteinte des objectifs visés pour chaque membre du consortium, et dans la dynamique collective du travail du consortium ; afin d’adapter les dispositifs d’intervention et de coordination. C’est également le lieu de définir les perspectives pour l’année 2025 et envisager une dynamique partenariale sereine et de qualité. Par ailleurs, il est question, au cours de cet atelier bilan, de se recentrer autour d’une vision commune du projet et des stratégies d’intervention consensuelles du consortium.

Le projet “Pour des agendas féminISTES, paix et sécurité_Africaines de l’Ouest et du Sahel solidaires pour la paix” financé par l’Agence Française de Développement (AFD) à travers le FSOF, vise à soutenir financièrement et techniquement les initiatives et les organisations féminines et féministes y compris de jeunes, intervenant sur les thématiques des agendas Femmes, Jeunesse, Paix et Sécurité, dans six pays dont trois au Sahel (Burkina, Niger, et Tchad), et trois dans le golfe de Guinée (Bénin, Côte d’ivoire, et Togo), à travers un dispositif de subventions multiformes.

Le choix de ces pays s’explique pour des raisons qu’ils partagent en commun. En effet, ils constituent des zones de crises et conflits, y compris armés qui s’intensifient dans plusieurs pays du Sahel et déstabilisent les pays voisins, notamment dans les zones limitrophes en Afrique de l’Ouest.

Du fait de cette insécurité, les jeunes, notamment femmes, voient leurs droits et opportunités davantage limités voire bafoués. Le faible accès aux soins de santé les expose à toute sorte de maladies et elles sont confrontées à la crise de l’emploi. L’insécurité occasionne les déplacés internes et parmi ces déplacés on retrouve de nombreux jeunes et femmes qui sont laissés à eux même dans les camps de déplacés. C’est également la raison pour laquelle l’immigration clandestine croît. De plus en plus de jeunes et femmes se retrouvent contraints d’emprunter la mer à la quête d’un avenir meilleur.

Face à cette situation sécuritaire délétère, des populations civiles, en particulier femmes et jeunes mènent des actions et s’organisent pour répondre aux besoins essentiels de leurs communautés, maintenir la cohésion sociale et prévenir les conflits.

Également les féministes sont fortement mobilisées sur le terrain mais peu soutenues. Elles tentent de faire entendre leurs voix pour rééquilibrer les rapports de pouvoir entre les sexes et impulser une dynamique de changement positif vers une société juste et durable.

Les dispositifs internationaux de participation des jeunes et des femmes à la consolidation de la paix et à la prévention des conflits ne sont pas suffisamment efficaces. En effet l’agenda international « Femmes, Paix et sécurité » et « Jeunes, Paix et sécurité » adressant les conséquences spécifiques des conflits armés sur les femmes et les jeunes, ainsi que leur participation à leur gestion, peine à se réaliser et demeure limité, notamment en termes de transformations structurelles des inégalités de genre.

Dans ce sens, il demeure essentiel de renforcer les capacités des organisations de femmes afin qu’elles apportent des solutions innovantes au bénéfice de ces populations et contribuer ainsi à restaurer la paix et la stabilité dans les pays cibles.

Une mission au Tchad, premier contact sur les réalités des OSC de femmes

Une équipe de Gorée Institute s’est rendu du 03 au 07 février 2025 au Tchad afin de mieux appréhender le contexte féministe et des agendas FPS et JPS dans les pays de mise en œuvre du projet, ainsi que la connaissance des intervenant.e.s clés et potentiels récipiendaires des subventions, toute chose qui permettrait d’adapter les stratégies d’intervention du projet aux besoins et enjeux prioritaires exprimés et identifiés. 

Il s’agissait de toucher du doigt les réalités que vivent les jeunes et femmes au Tchad . A cette occasion l’équipe a pu rencontrer et échanger avec les intervenant.e.s clés afin de collecter des informations pour affiner la connaissance du contexte d’intervention. La mission a également consisté à présenter le programme aux parties prenantes afin de relever leurs avis sur sa pertinence.

Notons que le programme appuie des organisations de la société civile tchadienne pour la mise en œuvre de projets visant à promouvoir la participation des jeunes et des femmes à la consolidation de la paix et la prévention des conflits.

Ouagadougou : un atelier d’outillage collectif en Administration-finances et développement organisationnel

Le consortium d’organisations composé d’ Equipop , ONG FAD « Femmes, Actions et Développement » Niger et Gorée Institute, s’est réuni du 18 au 20 février 2025 à Ouagadougou pour échanger sur les outils collectifs en administration – finances et développement organisationnel. Etaient également présents des partenaires stratégiques tels que WANEP-TOGO, l’@AFJCI et Filles en Actions.

Il s’est agi lors de cette rencontre de mieux appréhender et de partager les dispositifs, méthodologies et outils d’appui et suivi administratif et financier, ainsi que de développement organisationnel propres à chaque structure, pour identifier les points de convergence et harmoniser les pratiques. Cette phase a également contribué à renforcer la collaboration entre les membres du consortium afin de mieux accompagner les partenaires de mise en œuvre.

Gorée Institute ainsi que les organisations partenaires croient en la capacitation des organisations féminines et féministes de la société civile pour plus d’efficacité et la résolution et/ou la prévention des conflits dans les pays concernés.