Centre pour la Démocratie, le Développement et la Culture en Afrique
Dans le cadre de la mise en œuvre du Charter Project Africa qui est une initiative panafricaine de soutien de la société civile dans la promotion des engagements continentaux contenus dans la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance (ACDEG), le Gorée Institute organise, du 29 au 30 octobre, un atelier régional de plaidoyer sur le thème « Appui de la CEDEAO à la Démocratie, aux Élections et à la Gouvernance en Afrique de l’Ouest : cas du Sénégal, du Bénin, du Cap-Vert et du Nigeria ». Cet évènement régional servira de cadre pour partager les résultats des études menées dans la cadre de la mise en œuvre du programme, notamment dans les pays cibles, et d’amener la CEDEAO à renforcer sa collaboration avec les OSC, surtout celles qui utilisent le numérique pour promouvoir la bonne gouvernance et la démocratie afin d’accompagner les États vers la correction des gaps relatifs à la bonne mise en application de la CADEG qui est le document de référence du Charter Project Africa.
Malgré la croissance du cadre politique et institutionnel de l’Union africaine pour le renforcement de la démocratie, la gouvernance démocratique dans les États membres de l’UA est confrontée à divers défis, notamment dans les pays ciblés par ce programme (Afrique du Sud, Bénin, Botswana, Cap-Vert, Éthiopie, Kenya, Nigeria, Sénégal, Soudan, Tanzanie et Zambie). En effet, si la traduction en droit interne d’instruments normatifs tels que la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance (ACDEG), qui incarne les engagements du continent en faveur d’un programme démocratique, s’est accrue ces dernières années, force est de reconnaître que les transformations politiques sur le continent témoignent avec cohérence d’une tendance au recul démocratique.
Aujourd’hui, la société civile et l’activisme (numérique) ont un rôle important à jouer dans la promotion d’une meilleure gouvernance dans les pays africains, qu’il s’agisse de demander des comptes sur l’intégrité des élections, de prévenir les manipulations constitutionnelles ou d’inclure les processus décisionnels. D’autres sources de pression et d’incitation se situent au niveau continental et au niveau international, où les pays s’accordent sur les règles et les normes à suivre, comme l’intolérance des changements de pouvoir inconstitutionnels – les coups d’État.
Dans le cadre de la mise en œuvre du Charter Project Africa et en partenariat avec la CEDEAO, le Gorée Institute tient un atelier régional de plaidoyer en faveur de la civic tech et la promotion de la CADEG qui est un instrument phare de l’Union Africaine pour la gouvernance démocratique. Cet atelier de plaidoyer prévu les 29 et 30 octobre 2024 à Gorée (Dakar, Sénégal) va aborder le thème « Appui de la CEDEAO à la gouvernance, la démocratie et les élections en Afrique de l’Ouest : cas du Bénin, du Nigéria, du Cap vert et du Sénégal ».
Après la mise en œuvre des civics tech funds et la présentation des résultats des différents projets des OSC en 2023, l’atelier régional de plaidoyer de ce mois d’octobre sera l’occasion de partager les résultats des études menées dans le cadre du Charter Project Africa.
Lors de cet évènement régional, se tiendront des panels de haut niveau sur des thématiques relatives à l’utilisation du numérique dans la gouvernance et la promotion de la CADEG. Il s’agira en outre de voir ensemble comment faire de la CEDEAO un partenaire stratégique pour la promotion de l’utilisation du numérique pour la gouvernance démocratique, mais aussi de renforcer la collaboration entre la CEDEAO et les OSC œuvrant pour la gouvernance démocratique.
Cette rencontre de Gorée permettra par ailleurs d’amener les États membres, avec l’appui de la CEDEAO, à renforcer leurs politiques en matière de gouvernance démocratique. Ce sera aussi le lieu de promouvoir la mise en application de la CADEG.
Pour rappel, le consortium Charter Project Africa dont fait partie le Gorée Institute a démarré en 2021 et est mené par six (6) organisations pour une durée de trois (3) ans. Il dispose d’un secrétariat dédié basé à Addis Abeba qui crée des liens entre la société civile panafricaine et les décideurs de l’Union africaine.