Centre pour la Démocratie, le Développement et la Culture en Afrique
Dans le cadre du projet « Prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest », le Gorée Institute organise du 28 février au 02 mars 2018, un atelier sous régional de formation sur le thème « Jeunesse et résilience face à la radicalisation et l’extrémisme violent en Afrique de l’ouest »
L’objectif global de cet atelier est de transférer des connaissances théoriques et pratiques aux jeunes de la société civile ouest-africaine, afin de contribuer à développer leur esprit critique et les aider à être plus résilients face aux phénomènes de la radicalisation et de l’extrémisme violent, actuellement en expansion dans la sous-région.
Plus spécifiquement, cette formation modulaire vise à :
[quote width= »auto » align= »left » border= »#d35400″ color= »#34495e » ]
- Aider les participants à acquérir des connaissances théoriques et pratiques, leur permettant d’avoir une compréhension approfondie des causes et des conséquences de la radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme ;
- Sensibiliser les participants aux risques d’endoctrinement extrémiste et terroriste, afin de les amener à développer un esprit critique vis-à-vis des messages et des contenus à caractère propagandiste auxquels ils ont accès ou sont exposés ;
- Partager des expériences d’action citoyenne, et mettre en relief des exemples de comportements appropriés et de pratiques efficaces en matière de prévention de la radicalisation et de résilience face à l’extrémisme violent ou la propagande terroriste ;
- Donner aux participants des outils techniques et des ressources utiles, susceptibles de les aider dans l’analyse des comportements et l’identification des signes de la radicalisation au sein de leurs familles, leurs communautés, leurs milieux scolaires et académiques, etc. ;
- Initier les participants aux techniques de monitoring et de reporting, notamment la collecte et la remontée d’informations pertinentes sur les comportements, attitudes ou pratiques intolérants et extrémistes.
[/quote]
En effet, en Afrique de l’ouest, notamment dans l’espace CEDEAO, le Nigeria, le Mali, le Niger, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire – en plus d’être secoués par des crises sociopolitiques internes – paient le plus lourd tribut à la violence extrémiste et au terrorisme, même si aucun pays n’est à l’abri de la menace. Cette sous-région offre un vaste champ d’opération aux groupes terroristes et aux mouvements extrémistes radicaux qui continuent de semer la mort et la désolation parmi les populations civiles. Profitant de la porosité des frontières et de la faiblesse des appareils sécuritaires des Etats, des groupes extrémistes violents comme Boko Haram, Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) et toutes les cellules qui lui sont affiliées opèrent impunément dans la sous-région.
La présence de des groupes radicaux/extrémistes et leur emprise potentielle ou réelle sur les populations ouest-africaines, notamment les plus jeunes, représente un risque majeur pour la paix et la stabilité de la sous-région. Car, ces « entrepreneurs de la violence », aux méthodes essentiellement basées sur la terreur, ont tendance à saper les fondements du « vivre ensemble et de la cohésion sociale », tels que la « tolérance réciproque et l’acceptation de la diversité culturelle » ; le respect de la différence des croyances et des traditions ; etc. Pire, les messages de propagande qu’ils diffusent à grande échelle (grâce aux TIC) font l’apologie de la haine, exacerbent les tensions au sein des communautés et remettent en question les ordres politique et social établis. Ils appellent au « repli identitaire » et promeuvent la violence comme seul mode d’action pour contraindre les « récalcitrants » à se plier à leurs désidératas, souvent au prix de leurs vies. Dans un tel contexte, il est plus que temps d’agir collectivement.
L’atelier regroupera 25 jeunes membres actifs de la société civile issus de neuf (09) pays d’Afrique de l’ouest : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo.