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Atelier sous régional sur le thème « Le radicalisme religieux et les menaces sécuritaires en Afrique de l’Ouest : perspectives nationales et régionales », les 4 et 5 février, Ile de Gorée

En Afrique de l’ouest, le spectre de la violence semble trouver un ancrage solide avec sa nouvelle variante : le radicalisme religieux. La menace terroriste n’a jamais été si présente et si manifeste dans la sous-région. Plus d’une décennie après le fameux « mardi noir » américain, la réalité terroriste s’est invitée dans nos pays avec une expansion fulgurante, comme en témoigne les récents évènements tragiques au Mali ou encore plus récemment au Burkina Faso.

Aujourd’hui, la prédominance des Etats comme seuls acteurs de la réponse antiterroriste et la mobilisation des moyens militaires classiques ne sont plus envisageables car les stratégies publiques déployées jusqu’ici se sont avérées inadaptées pour faire face aux capacités opérationnelles et stratégiques des mouvements dits « terroristes ». Et force est de reconnaître que ces « stratégies antiterroristes » des Etats peinent non seulement à contenir le phénomène mais ont, dans une certaine mesure, exposé davantage les populations locales.

Pour pallier cet échec, les Nations Unies ont amorcé la dynamique d’une approche plus globale et plus intégrante de nouveaux acteurs autres que les appareils d’Etat. C’est dans ce sens que le CORDAID (Catholic Organisation for Relief and Development Aid) et le GPPAC (Global Partnership for the Prevention of Armed Conflict) ont initié en Octobre 2011 à New-York une conférence de la société civile pour discuter des approches devant mener vers une politique antiterroriste plus inclusive et plus efficace. Leurs travaux ont conclu à la nécessité d’une implication de la société civile et retenu le principe de sécurité humaine comme base de réflexion pour la compréhension des causes profondes de l’extrémisme violent.

Dans cette même dynamique et conformément à son principe opérationnel consistant en « la réflexion, la recherche et l’intervention », le Gorée Institute organise ce premier atelier de réflexion pour une meilleure compréhension du phénomène du « radicalisme religieux » ainsi que des causes des violences perpétrées par les groupes extrémistes à travers la sous-région. Il est attendu que les échanges permettent de cerner les grandes menaces, les principaux enjeux et défis sécuritaires liés à la radicalisation religieuse et permettent également d’identifier les facteurs institutionnels et sociaux qui favorisent l’émergence des groupes islamistes et qui fragilisent la stabilité et la paix en Afrique de l’ouest.

Cette rencontre de deux (02) jours, qui se tiendra les 4 et 5 février sur l’Ile de Gorée réunira une trentaine de participants en provenance du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Mali, du Niger et du Sénégal. Ces participants seront pour l’essentiel des universitaires et des acteurs non-étatiques (OSC, ONG, Think Tanks, Chefs religieux, etc.) engagés dans des actions de recherches en matière de sécurité dans la sous-région.