Centre pour la Démocratie, le Développement et la Culture en Afrique
Au terme de 3 jours de formation sur la stabilité institutionnelle et la sécurité humaine à Conakry, les acteurs de la société civile, appuyés par l’Institut Gorée, ont présenté aux différentes autorités guinéennes présentes un plaidoyer portant sur la fin de l’impunité et la promotion de la bonne gouvernance.
« En vue de mettre fin aux crimes politiques et économiques récurrents qui ne cessent d’endeuiller des milliers de familles guinéennes et en vue de garantir la non répétition des violations graves des droits humains dans notre pays, nous, acteurs de la société civile, plaidons pour une justice indépendante, non sélective et plus proche des justiciables ; la poursuite de toutes les infractions sans distinction d’appartenance politique ; la poursuite et la sanction de tout les auteurs et commanditaires de violation des droits humains ainsi que des délinquants économiques et financiers ; la vulgarisation, l’appropriation et l’application des textes de lois ; rendre opérationnel le tribunal militaire » Kadiatou Silla, Point focal du REFMAP en Guinée
En réponse, le Ministre de la Sécurité, de la Protection Civile et de la Réforme des Services de Sécurité, S.E. Monsieur Mouramani Cissé a réaffirmé la volonté du Président à mettre fin à l’impunité et à offrir à la population guinéenne une meilleure sécurité en conformité avec les droits humains notamment par la poursuite de la mise en place de la réforme des unités de défense et de sécurité basée sur le respect rigoureux des droits de l’homme.
« L’impunité engendre de la frustration, favorise l’instabilité et l’insécurité, c’est pourquoi la volonté du Président de la République est sans équivoque. Le pays étant désormais sur ses deux pieds, il va assumer ce qu’il doit assumer. » S.E. Monsieur Mouramani Cissé
L’assistant du représentant de la CEDEAO pour la Guinée, après avoir remercié et félicité l’Institut qui fait profiter de son expertise à la Guinée et d’autres pays de la sous-région mais également à la CEDEAO, a souhaité que la société civile puisse pleinement jouer son rôle de régulateur. « Les prochaines années seront cruciales car pas moins de 5 élections présidentielles se préparent. »
En marge de cette journée de plaidoyer, le Ministre des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques, S.E. Monsieur Kalifa Gassama Diaby, a souhaité rencontrer l’équipe de l’Institut Gorée afin de dégager des pistes de collaboration permettant de continuer le travail entamé par l’Institut mais également par le gouvernement guinéen.
« Notre pays fait face à un questionnement inédit : Comment faire, dans notre pays, pour construire l’Etat et instaurer la démocratie ? C’est là où la recherche est importante. (…) Il serait utile que l’Institut Gorée nous aide à réveiller le goût de la pensée, de l’intellect, à nous pencher sur la réflexion politique » S.E. Monsieur Kalifa Gassama Diaby
Au terme d’une heure d’échanges et de contributions, des pistes de collaboration ont été dégagée notamment la possibilité d’écriture d’un ouvrage collectif sur la Guinée.