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Sécurité et bonne gouvernance en Afrique de l’Ouest : « Seuls le Sénégal et le Cap-Vert échappent à cette fragilité étatique »

Source: PressAfrik, Mamadou Sakhir Ndiaye, 28 novembre 2012.

Relever les défis de la sécurité et de la gouvernance en Afrique de l’Ouest, c’est le but du symposium qui s’est ouvert ce mercredi à L’Institut de Gorée. Des membres d’ONG et de la société civile de la sous-région, des défenseurs des droits de l’Homme, des représentants des ambassades de la France, des Etats-Unis, de la Belgique et le Réseau Sénégalais des Observateurs Citoyens (RESOCIT) ont pris part cette rencontre pour pérenniser la sécurité et favoriser la bonne gouvernance dans la sous-région.

Des experts venus de divers horizons se penchent sur les systèmes de conflits et les enjeux sécuritaires qui secouent l’Afrique de l’Ouest, afin d’essayer de faire régner la stabilité. En effet, pour détecter les failles au niveau du système sécuritaire ouest-africaine, la sécurité transfrontalière est évoquée avec « sa fragilité étatique » car «  10 des 15 états de la CEDEAO sont à divers titres, considérés comme fragiles », constate Marc Mémier du GRIP qui renseigne néanmoins que « seuls le Sénégal et le Cap-Vert échappent à cette fragilité étatique ».
   
Toujours dans cette défaillance sécuritaire ouest-africaine, la fragilité écologique, la vulnérabilité sociodémographique (10 millions d’armes en circulation) sont notées en Afrique occidentale qui constitue aujourd’hui une zone de trafic de la cocaïne. Par ailleurs, la question ne laisse pas indifférent le Sénégal, selon le conseiller spécial du président de la République, Abdoul Aziz Diop qui rapporte que le chef de l’Etat « est conscient qu’il doit poser des jalons importants afin de démontrer que le Sénégal peut être un exemple de démocratie ».  Ces jalons précisent M. Diop chargé par ailleurs des sociétés civiles et des ONG, doivent être axés sur la lutte contre le trafic de drogue et le terrorisme, sans oublier le retour de la paix en Casamance qui est prioritaire.
   
  La bonne gouvernance en Afrique de l’Ouest n’est pas laissée en rade à l’ouverture de ce symposium et « chacun doit fournir un effort inventif », suggère Khaly Adama Ndour, représentant du ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye. Soulignant la nécessité de la mise en chantier d’une nouvelle vision de gouvernance basée sur « l’autocritique », le représentant du chef de la diplomatie sénégalaise affirme toutefois que le chaos et l’effondrement notés dans nos gouvernements découlent de l’action intérieure et non de l’intervention extérieure.