Centre pour la Démocratie, le Développement et la Culture en Afrique
Après avoir publié en décembre 2018 et en janvier 2019 deux rapports sur l’utilisation des réseaux sociaux en période électorale, l’Unité d’Assistance Electorale (UAE) du Gorée Institute présente son troisième rapport sur l’usage de ces espaces publics qui ont connu une généralisation exponentielle dans le monde (2 milliards d’utilisateurs) et en Afrique (250 millions d’utilisateurs) avec une forte audience auprès des jeunes, frange la plus importante de la population. Une étude ayant scientifiquement mesuré la portée des réseaux sociaux sur le processus électoral sénégalais.
Ainsi, grâce toujours à son partenariat avec le Réseau des Blogueurs du Sénégal formés par l’Institut sur les techniques de recueil, d’analyse et de production de données, le Centre pour la Démocratie, le Développement et la Culture en Afrique vient de produire son Rapport N° 3 sur l’utilisation des réseaux sociaux en période électorale, sur la base d’un travail de monitoring qui a débuté au mois de novembre 2018 et qui s’est poursuivi jusqu’après le scrutin présidentiel. En effet, il convient de préciser que les résultats du monitoring des réseaux sociaux présentés dans le présent rapport couvrent la période du 1er février au 10 mars 2019. Au cours de cette période, 717 contenus y ont été analysées dont 662 (93%) sur Facebook et 47 (7%) sur Twitter.
Par ailleurs, en termes de présence sur les réseaux, les données et chiffres exposés par le document classent le candidat Ousmane Sonko acteur politique le plus prolifique, avec un nombre de vues des contenus audiovisuels qui dépassent 3 000 000. Il est respectivement suivi par le candidat Macky Sall, la journaliste Maty Fall et le candidat Idrissa Seck. Si les questions électorales ont constitué les principales thématiques sur Twitter et Facebook, la langue la plus usitée dans les publications reste le français (72%) suivi du wolof. Pour ce qui du ton des publications, la majeure partie des acteurs politiques utilisent un ton favorable alors que 15% utilisent un langage agressif (attaque, dénonciation). Comme dans les précédents rapports, le monitoring de ce troisième rapport révèle aussi une forte prédominance du genre masculin. L’intégralité du Rapport 3 sur le monitoring des réseaux sociaux est à télécharger sur le lien ci-dessous.