Prévention des conflits liés à l’exploitation des ressources extractives : Gorée Institute mise sur les OSC et les médias pour un plaidoyer efficace

Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet intitulé « Vers une synergie citoyenne ouest-africaine pour la transparence et l’équité dans la gestion et la redistribution des ressources des industries extractives », le Gorée Institute organise un atelier régional de renforcement de capacités ciblant les Organisations de la Société Civile (OSC) et les médias au Sénégal, en République de Guinée et en Côte d’Ivoire. L’atelier régional prévu sur l’île de Gorée du 31 mai au 02 juin sera axé sur le thème « Les mécanismes de prévention et de gestion des conflits liés aux ressources minérales et hydrocarbures en Afrique de l’Ouest ».

Dans la zone ouest africaine, la prévention et la gestion des conflits liés aux ressources des industries extractives constitue un enjeu crucial car étant souvent marquées par des conflits liés à des questions de droits fonciers, de propriété, d’accès et de partage des bénéfices. C’est en tout cas ce que révèlent deux études commanditées par le Gorée Institute sur les politiques, législations et instruments de gestion des revenus issus de l’exploitation des ressources naturelles dans six pays ouest-africains, à savoir le Sénégal, la République de Guinée, la Sierra Léone, le Nigéria, la Côte d’Ivoire et le Ghana.

C’est fort de ce constat que l’Institut panafricain qui œuvre depuis une décennie pour une gouvernance saine des ressources en Afrique tient cet atelier de renforcement de capacités qui s’adresse essentiellement aux acteurs des OSC et des médias établis en Guinée, au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Il s’agit, en effet, d’une première tranche réservée aux pays francophones ciblés par le projet ouest africain du Gorée Institute pour la transparence et l’équité dans la gestion et la redistribution des ressources des industries extractives.

La tenue de cet atelier régional de trois (3) jours s’explique en outre par le fait que, malgré le rôle important joué par d’autres facteurs tels que les pressions économiques et les intérêts divergents des parties prenantes, les organisations de la société civile et les médias sont souvent dépourvus de ressources pour relever les défis, ce qui constitue un obstacle majeur à la promotion de sociétés pacifiques et durables dans la région. 

Le renforcement de capacités permettra ainsi à ces acteurs de mieux comprendre les enjeux et les facteurs qui sous-tendent les conflits liés aux ressources naturelles en Afrique de l’Ouest, ainsi que les mécanismes existants pour les prévenir et les gérer efficacement. Une compréhension approfondie qui permettra aux OSC et aux médias de jouer un rôle clé dans la promotion de la paix et de la stabilité dans la région en sensibilisant les communautés locales et en assurant une couverture médiatique équilibrée des questions relatives aux ressources naturelles. 


Par ailleurs, la formation de renforcement de capacités va mieux armer les OSC et les médias avec des connaissances approfondies sur les causes sous-jacentes des conflits liés aux ressources naturelles dans la région et les mécanismes existants pour les prévenir et les gérer. Elle habilitera aussi les OSC et les médias à mieux identifier les différents acteurs impliqués dans les conflits liés à l’exploitation des industries extractives et les rôles qu’ils jouent, afin de faciliter le dialogue et la collaboration entre les parties prenantes pour parvenir à des solutions pacifiques et durables. A travers cette formation, les médias et les OSC auront la capacité à mener des campagnes de sensibilisation et de plaidoyer efficaces pour promouvoir des politiques et des pratiques plus durables en matière d’exploitation des ressources des industries extractives dans la région. 

Les membres des organisations de la société civile et les professionnels des médias en République de Guinée, au Sénégal et en Côte d’Ivoire sont les principaux bénéficiaires de la formation qui se tiendra dans les locaux de l’Institut panafricain.