Election présidentielle sénégalaise 2024 : Gorée Institute à Ziguinchor, Saint Louis et Dakar pour prévenir la violence électorale au sein des universités publiques

Pour l’élection présidentielle sénégalaise de févier 2024, Gorée Institute, comme à l’accoutumée, compte mettre à contribution son expertise électorale et faire la prévention de la violence électorale, surtout celle en lien avec la jeunesse. Ainsi, dans le cadre de son Projet dénommé Synergie Citoyenne pour la Prévention de la Violence Electorale et la Consolidation de la Paix (PAVE) « Jamm ak ndaw ñi » (La paix avec les jeunes), le Centre pour la Démocratie, le Développement et la Culture en Afrique, soutenu par International Foundation for Electoral Systems (IFES), organise dans trois (3) régions du Sénégal (Dakar, Ziguinchor et Saint Louis) des ateliers de formation modulaire à l’intention des étudiants des universités publiques, des jeunes leaders communautaires, des organisations de jeunesse, des partis politiques, de la société civile, des influenceurs sur les réseaux sociaux, des religieux, des autorités administratives et des populations vivant dans les localités ciblées. Les formations se feront à Ziguinchor du 06 au 09 janvier, à Saint Louis du 08 au 11 janvier et à Dakar du 16 au 19 janvier 2024.

Comme ce fut le cas en 2012 où une dizaine de personnes avait trouvé la mort lors des manifestations préélectorales, il est constaté depuis 2021 que des violences faisant des cas de décès, sont récurrentes et deviennent une préoccupation à l’approche de l’élection présidentielle de 2024. Les jeunes sont au centre de ces manifestations violentes et non contrôlées. Pis, les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre se sont transportés dans certaines universités du Sénégal et dans les communautés locales. Les causes de la violence sont multiples et souvent liées aux problèmes politiques et électoraux.

En effet, il est constaté dans certaines universités nationales des séries de violences au niveau des campus, perturbant ainsi les cours et causant d’énormes dégâts matériels. Ainsi, la violence en milieu universitaire prend sa source dans la situation générale de crise politique dans laquelle le Sénégal est plongé.

A titre d’illustration, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), théâtre d’affrontements prolongés et d’importantes destructions de biens et d’infrastructures, les étudiants ont reçu la consigne de quitter le campus, après la suspension des cours jusqu’à nouvel ordre.

L’Université Gaston Berger de Saint-Louis, après une réunion de son Conseil académique, a décidé de suspendre toutes les activités pédagogiques jusqu’à nouvel ordre, après examen de la situation marquée par une escalade de la violence dans l’enceinte de l’université.

Pour sa part, l’Université de Ziguinchor a aussi fermé ses portes jusqu’à nouvel ordre après les violents affrontements dans cette région de Casamance.

C’est donc pour remédier aux clivages politiques, ethniques et régionalistes qui sont monnaies courantes dans les universités publiques du Sénégal que le Gorée Institute a conçu ce projet intitulé Synergie Citoyenne pour Prévention de la Violence Electorale et la Consolidation de la Paix (PAVE) « Jamm ak ndaw ñi », soutenu par IFES.

A travers ce projet, Gorée Institute veut contribuer à épargner l’Université publique sénégalaise des violences politiques et électorales en outillant et en impliquant de manière significative les étudiants dans la prévention des violences et à la cohésion sociale dans les communautés.

Par ailleurs, la stratégie consiste à aller graduellement, à partir d’un noyau d’étudiants formés dans chacune des universités ciblées, pour atteindre les grandes communautés universitaires, des structures de jeunesse et des communautés locales. Pour prévenir les violences électorales et parvenir à la consolidation de la paix en milieu jeune et particulièrement dans les universités publiques du Sénégal, plusieurs stratégies seront mises en place dans le cadre de ce projet pour lequel des missions préparatoires ont été organisées dans les trois régions précitées en vue de s’assurer du bon déroulement des ateliers de formation prévus dans les différentes localités ciblées.