POD : pour mesurer l’impact du programme, l’Envoyé spécial des Pays-Bas au Sahel rencontre les organisations bénéficiaires au Gorée Institute

Avant de se projeter sur la troisième année de déroulement du programme Power of Dialogue (2021-2025), le Gorée Institute a présenté les réalisations et les défis dudit programme, mais aussi son effet et son impact sur les bénéficiaires sur la période 2021-2022. Cela dans le cadre d’une rencontre qui s’est tenue le vendredi 27 janvier 2023 entre une délégation du ministère néerlandais des Affaires étrangères et les organisations bénéficiaires des activités du Gorée Institute relatives au programme POD.

Presidium

Depuis 2021, le Gorée Institute déroule le programme Power of Dialogue symbolisé par la tenue de plusieurs activités au Sénégal et dans la sous-région. En effet, la mise en œuvre de ce programme financé par le ministère néerlandais des Affaires étrangères a été possible grâce aux contributions des organisations bénéficiaires des ateliers de formations, de facilitation du dialogue (symposiums, formations, rencontres multi-acteurs), de réflexion ou de recherche dans des thématiques variées, qui ont été d’un apport considérable pour l’atteinte des objectifs du Gorée Institute dans le cadre de l’un de ses programmes phares, à savoir le POD.

Photo de famille

La rencontre tenue dans les locaux du Gorée Institute a servi de session d’échanges et de partage entre les responsables des différentes organisations bénéficiaires du POD et la délégation du ministère néerlandais des Affaires étrangères composée entre autres de l’Envoyé spécial des Pays Bas au Sahel, M. Tijmen Rooseboom et de la Première Secrétaire aux Affaires Régionales – Sahel, Anne Sophie Kesselaar, sur les expériences que ces organisations ont tirées des activités dispensées dans le cadre des activités du Power of Dialogue.

A cette session à laquelle ont pris part également des bénéficiaire du POD établis au Mali, au Niger et au Burkina Faso, via zoom, il était aussi question d’échanger sur les défis des jeunes face à la gouvernance au Sénégal.

Appréciant le caractère transgénérationnel au niveau des choix des bénéficiaires, M. Rooseboom a aussi souligné le point focal de l’investissement qui est l’implication de la jeunesse, ainsi que le fondement du programme sur des sujets relatifs à la politique, aux droits humains, à la migration, à l’éducation et à l’emploi des jeunes.

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La présentation des réalisations et défis du POD pour l’année 2021-2022 a incité les représentants d’organisations bénéficiaires de ce programme à faire part des effets et impacts du programme à leurs niveaux, à savoir les nouveaux espaces  de discussion avec la création de réseaux informels d’échanges, la synergie entre les différents acteurs du Sahel, l’élaboration de documents de plaidoyer, le renforcement de capacités sur le plan politique, l’émergence de nouveaux cadres de dialogue, le développement du leadership personnel et organisationnel, la prise de recul des acteurs politiques ayant bénéficié du programme par rapport à la complexité des contextes électoraux, une meilleure appréhension des risques et crises au Sahel, le renforcement de capacités des jeunes par rapport au radicalisme et à l’extrémisme violent et les partages d’expériences entre les différents pays du Sahel.

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Relativement aux défis des jeunes sur la gouvernance au Sénégal, les représentants des organisations présents à la session d’échanges ont décrit à la délégation néerlandaise un contexte actuel marqué par l’investissement de l’espace politique par les jeunes, l’impérieuse nécessité de les outiller pour qu’ils puissent investir dans la gouvernance et la prise de décision au Sahel, le problème de l’emploi des jeunes et les conséquences malencontreuses de l’immigration clandestine, la régression de la démocratie, l’absence de dialogue politique, la contestation grandissante, l’analphabétisme et le défaut d’une éducation de qualité.

Saluant la pertinence des interventions, le Directeur exécutif du Gorée Institute, Doudou Dia s’est réjoui d’une prise de conscience des élites politiques par rapport à l’éthique, à la subtilité du langage et au besoin d’information des citoyens.

M. Rooseboom a dit sa satisfaction de constater que les bénéficiaires du POD sont transfrontaliers et transgénérationnels. N’empêche qu’il prône plus d’espaces d’échanges et d’opportunités pour les jeunes, non sans inviter le Gorée Institute à aller au-delà des renforcements de capacités pour influencer davantage les pouvoirs politiques, et à investir le champ de la démocratie et des droits humains dans la réalisation du Programme Power of Dialogue.

Rooseboom & Doudou