Prévention des conflits liés à l’exploitation des ressources extractives : place aux OSC et médias anglophones pour un plaidoyer efficace

Après avoir consacré l’atelier régional de renforcement de capacités du 31mai au 02 juin aux Organisations de la Société Civile (OSC) et aux médias francophones (Sénégal, Guinée et Côte d’Ivoire), le Gorée Institute donne l’audience aux OSC et médias anglophones, toujours dans le cadre de la mise en œuvre de son projet intitulé « Vers une synergie citoyenne ouest-africaine pour la transparence et l’équité dans la gestion et la redistribution des ressources des industries extractives ».

Après les OSC et médias du Sénégal, de la République de Guinée et de la Côte d’Ivoire actifs dans l’exploitation des ressources extractives, place aux OSC du Ghana, du Nigéria et de la Sierra Leone qui verront leurs capacités renforcées du 26 au 28 juillet sur les mécanismes de prévention et de gestion des conflits liés aux ressources minérales et hydrocarbures en Afrique de l’Ouest.

Deux études commanditées par le Gorée Institute sur les politiques, législations et instruments de gestion des revenus issus de l’exploitation des ressources naturelles dans six pays ouest-africains (Sénégal, Guinée, Sierra Léone, Nigéria, Côte d’Ivoire et Ghana) indiquent que la prévention et la gestion des conflits liés aux ressources des industries extractives est un enjeu crucial en Afrique de l’Ouest car étant souvent marquées par des conflits liés à des questions de droits fonciers, de propriété, d’accès et de partage des bénéfices.

C’est donc à cet effet que le Gorée Institute qui promeut une gouvernance saine des ressources en Afrique, à travers son projet de bonne gouvernance des ressources extractives, organise un atelier de renforcement de capacités à l’intention des acteurs des OSC et des médias des pays anglophones cibles du projet. Il s’agit, en effet, d’une deuxième tranche réservée aux pays anglophones ciblés par le projet ouest africain du Gorée Institute pour la transparence et l’équité dans la gestion et la redistribution des ressources des industries extractives.

La tenue de cet atelier régional de trois (3) jours s’explique en outre par le fait que, malgré le rôle important joué par d’autres facteurs tels que les pressions économiques et les intérêts divergents des parties prenantes, les organisations de la société civile et les médias sont souvent dépourvus de ressources pour relever les défis, ce qui constitue un obstacle majeur à la promotion de sociétés pacifiques et durables dans la région. 

Le renforcement de capacités permettra ainsi à ces acteurs de mieux comprendre les enjeux et les facteurs qui sous-tendent les conflits liés aux ressources naturelles en Afrique de l’Ouest, ainsi que les mécanismes existants pour les prévenir et les gérer efficacement. Une compréhension approfondie qui permettra aux OSC et aux médias de jouer un rôle clé dans la promotion de la paix et de la stabilité dans la région en sensibilisant les communautés locales et en assurant une couverture médiatique équilibrée des questions relatives aux ressources naturelles. 


Par ailleurs, la formation de renforcement de capacités va mieux armer les OSC et les médias avec des connaissances approfondies sur les causes sous-jacentes des conflits liés aux ressources naturelles dans la région et les mécanismes existants pour les prévenir et les gérer. Elle habilitera aussi les OSC et les médias à mieux identifier les différents acteurs impliqués dans les conflits liés à l’exploitation des industries extractives et les rôles qu’ils jouent, afin de faciliter le dialogue et la collaboration entre les parties prenantes pour parvenir à des solutions pacifiques et durables. A travers cette formation, les médias et les OSC anglophones, auront, à l’instar de leurs collègues francophones, la capacité à mener des campagnes de sensibilisation et de plaidoyer efficaces pour promouvoir des politiques et des pratiques plus durables en matière d’exploitation des ressources des industries extractives dans la région. 

Les membres des organisations de la société civile et les professionnels des médias issus du Ghana, du Nigeria et de la Sierra Leone sont les principaux bénéficiaires de la version anglophone de l’atelier régional de renforcement de capacités.